https://lindiscret.net/wp-content/uploads/2022/12/AJCAD-Mali-Formation.jpg

Leadership féministe/Mali : des dames et jeunes filles outillées par l’AJCAD

Le Mardi 20 décembre 2022, à son siège à Bamako,  AJCAD (Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie) a procédé à la cérémonie de clôture d’un programme de renforcement de capacité des jeunes filles et femmes à travers le projet She Leads en partenariat avec Tdh (Terre des hommes). Cette clôture, couplée à la remise d’attestation aux 44 participantes, a été présidée par M. Harouna Samaké, représentant de Mme le Ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille avec la présence du représentant du Ministère de la jeunesse, représentants des maires des communes de Bamako.

Trois week-ends durant, 44 filles et jeunes femmes de Bamako à Ségou ont pris part à ce programme de renforcement des capacités et d’autonomisation des organisations de la société civile (OSC). Le projet « She Leads », une appellation anglaise signifiant « Elles dirigent » selon la directrice exécutive de l’AJCAD, est un projet sur le leadership féministe permettant de conférer aux jeunes filles et femmes cibles, les capacités et le pouvoir d’agir qui leur permettront d’apporter des changements significatifs à leur participation au développement à tous les niveaux. C’est aussi un projet qui concerne plusieurs pays dont le Mali est le seul francophone. « Porter le leadership féministe reste pour nous un enjeu important pour la protection de l’enfant. Autonomiser les femmes, faire d’elles des actrices participantes au dynamique de développement à la base, leur permettront de mieux contribuer au renforcement de l’environnement protecteur pour les enfants dans nos différentes communautés ,  »  a dit le chef de délégation Tdh. En effet, Tdh (Terre des hommes), selon leur chef de délégation, est une organisation d’aide globale à l’enfance suivant une approche socio-économique dans la mise en œuvre d’interventions de soutien à l’enfance dans les domaines  de santé, migration et de l’accès àla justice.

Selon la directrice exécutive de l’AJCAD, l’un des  objectifs visés par ce programme était de cultiver la confiance en soi chez les participantes : faire en sorte qu’elles puissent prendre la parole et mener des plaidoyers pour elles-mêmes.  L’autre objectif était de changer les frustrations qui animent ces filles et femmes en opportunité d’action et de plaidoyer. « L’objectif était aussi de faire en sorte que ces frustrations qui les animent, notamment les questions de VBG, violations des droits des femmes et enfants auxquelles elles sont victimes et témoins, puissent être transformées en opportunité d’action  » a dit Adam Dicko. Selon ell, ce programme avait un troisième objectif qui était de renforcer  les capacités des participantes en terme de notion sur les droits des femmes, pour qu’elles puissent êtreen mesure d’animer des causeries, des animations dans leurs familles, sur leurs groupes…

Selon M. Harouna Samaké, représentant du Ministère de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille, ce projet est une initiative qui est en phase avec les actions que mène son département. « Nous avons un certains nombres de documents politiques : politique genre, politique de l’enfant et politique de la famille.  L’ensemble de ces documents politiques ont une vision unifiée qui est l’amélioration des conditions de vie de la femme et de faire de leur émancipation et autonomisation, une réalité « .

Ainsi, Adam Dicko  se dit convaincue qu’à travers ces trois week-ends de formation, les participantes sont en pouvoir de relever les défis et surtout de continuer le combat qu’elles ont commencé. Les participantes se disent, elles-mêmes, satisfaites de la qualité de la formation reçue. Elles rassurent qu’elles n’en resteront pas là car elles chercheront désormais à connaître davantage leurs droits et aideront d’autres jeunes filles et femmes à jouir pleinement de leurs droits et à s’épanouir.

Salimata SARÉ