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FALEME : Le Sénégal protège, le Mali dans l’inaction

L’exploitation de l’or est en train de mettre en danger la vie des populations riveraines de la Falémé. Ce fleuve que le Mali partage avec le Sénégal est contaminé par des engins utilisés par des Chinois qui pillent la zone en complicité avec des Maliens. Au même moment, le Sénégal fait de son mieux pour sauver ce patrimoine commun. En attendant les mesures que le Premier ministre malien a promis de prendre après concertation du président, le Falémé n’est plus que l’ombre de son passé du côté malien.

La partie du fleuve située sur le territoire sénégalais est relativement épargnée par les dégâts causés par les Chinois. Selon les ressortissants de la zone, les agissements des orpailleurs sont visibles dans les villages maliens frontaliers avec le Sénégal. Ce pays a pris le problème à bras-le-corps.

Dans un communiqué rendu public, la semaine dernière, le ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines du Sénégal a rappelé que le gouvernement du Sénégal a décidé, le 19 juillet 2024, d’interdire des activités minières et d’octroi de permis d’exploitation dans la zone du fleuve Falémé.

La même source souligne qu’en droite ligne des instructions du chef de l’Etat sénégalais, le ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines porte à la connaissance des acteurs du secteur minier et de l’opinion nationale que la délivrance de permis d’exploration et d’exploitation minière dans la zone couvrant la Falémé est suspendue jusqu’au 30 juin 2027.

Le ministère sénégalais signale par conséquent que toutes opérations minières ou délivrance de titres miniers autour de la rive gauche du fleuve de la Falémé sont formellement interdites sur un rayon de 500 mètres.

Le gouvernement sénégalais invite les populations riveraines à dénoncer auprès des autorités administratives ou des Forces de défense et de sécurité tout individu qui tentera d’enfreindre la présente mesure.

Du côté malien, rien n’est fait. Les ressortissants de la zone ont dépêché une délégation afin de demander l’aide du gouvernement. Ils ne comprennent pas que le Mali n’agisse pas contre la pollution du fleuve qu’il partage avec un autre pays ? Cependant, le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, attend de consulter son patron, le président de la Transition.

En attendant, il demande aux ressortissants de la zone de lui faire parvenir des propositions concrètes de solutions. Le chef du gouvernement malien croit savoir néanmoins que des actions fortes seront menées pour traquer les fautifs et leurs complices. Visiblement, des complicités existent au Mali entre les orpailleurs chinois et des acteurs locaux.

Certains estiment qu’il y aura des poursuites contre tous les responsables y compris des proches des chefs de village ou des responsables de jeunesse

S.T. Diarra (Source l’hebdomadaire malien Le Focus)