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Le Mali exclu de l’AGOA, très peu d’impact

L’exclusion du Mali et de deux autres pays africains par les États Unis du cercle des nations bénéficiaires de African Growth and Opportunity Act (AGOA), a très peu d’impact économique. Du moins, pour le Mali qui n’est pas à sa première exclusion.

Depuis le 1er Janvier 2022, le Mali, la Guinée Conakry et l’Éthiopie sont exclus jusqu’à nouvel ordre de l’AGOA, la Loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique.  La rébellion en Éthiopie et les oups d’État au Mali et en Guinée, sont à l’origine de ces exclusions.

L’administration américaine reproche au Mali et à la Guinée, les ‘‘changements anticonstitutionnels des gouvernements’’ et à l’Éthiopie des ‘‘violations flagrantes des droits humains internationalement reconnus, perpétrées par le gouvernement éthiopien et d’autres parties dans le conflit qui s’étend’’ au nord du pays.

Selon El Hadj Lanfia Camara, président du comité AGOA-Mali cité par Studio Tamani, ce n’est pas la première fois que le Mali soit suspendu de l’AGOA. Les mêmes sanctions sont tombées après le coup d’Etat de 2012 : ‘‘Ça se passe ainsi à chaque fois qu’il y a rupture constitutionnelle dans un pays bénéficiaire de cette loi’’, a dit Lanfia Camara qui ajoute que le ‘‘ volume des exportations (entre le Mali et les USA) avoisinent 300 millions de francs CFA par an’’.

Les liens commerciaux entre les deux pays concernent principalement les produits artisanaux. En début décembre 2021 les USA ont restitué au Mali 900 œuvres artisanales saisies par leurs douanes.

Selon Mamadou Minkoro Traore, Président de l’Assemblée permanente de la chambre des métiers du Mali, cette sanction a des conséquences si le Mali avait ‘‘des ambitions pour diversifier sa production et créer davantage de la valeur ajoutée sur la production nationale’’.

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Par contre, le Président de l’Assemblée permanente de la chambre des métiers du Mali, ne voit pas non plus une grande conséquence de cette sanction, le Mali étant parmi les dix derniers partenaires des USA : ‘‘Tout ce que nous exportons vers les Etats Unis est non transformé’’, a dit Mamadou Minkoro Traore sur les ondes de Mikado FM.

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