Mali: L’armée française à nouveau accusée de bavure

Le jeudi 25 mars, à Tallataye, localité située  entre Gao et Ménaka au nord du Mali, l’armée française a effectué des  frappes aériennes tuant au moins six personnes dont des mineurs. Une bavure selon des témoignages, de son côté la force barkhane dément et précise que ce sont seulement trois motos  qui ont été détruites.

L’état-major français qui a réagi aux accusations a,  dans un communiqué, indiqué que  « trois motos ont été détruites »  lors de l’opération menée  ‘‘après une phase de renseignement et d’identification ayant permis de caractériser la présence et le regroupement de GAT’’  (groupes armés terroristes).

Si la force française Barkhane ne fait pas mention de  pertes en vie humaine, de nombreux témoignages recueillis confirment la mort de 6 personnes qui, dit-on, étaient parties pour une partie de chasse. 

Parmi les 6 victimes qui ont été toutes inhumées le même jeudi dans l’après-midi à Tallataye, deux étaient âgées de 18 à 20 ans et les 4 autres moins de 16 ans, précisent les mêmes témoignages dont celui de Mohamed Assaleh Ahmad, le maire de la localité, cité par l’Agence France presse.

Ce n’est pas la première fois que l’armée française  qui a perdu plus de 50 soldats depuis son déploiement au Mali en 2013, soit accusée de bavure.  L’une de ces accusations concerne la localité  de Bounty (Douentza/centre du Mali) où 19 personnes ont été tuées, le 3 janvier 2021,  suite à des  frappes de la force Barkhane.

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