
Mali : Une grève des médecins paralysent les hôpitaux
Pas de file d’entente à l’entrée de l’hôpital, les chaises devant les salles de consultation pour une des rares fois non occupées, quelques hommes en blouse pour le maintien du service minimum, le CHU Gabriel Touré, le centre hospitalier le plus fréquenté du Mali avec une capacité d’accueil de plus de150.000 patients par an, manque d’ambiance ce mardi 02 mars pour cause d’une grève des médecins en cours.
Depuis le lundi 1er mars, les agents de santé des hôpitaux de Bamako et kati sont en arrêt de travail pour une période de 10 jours ouvrables, jusqu’au vendredi 13 mars donc. Ce mouvement de grève devant normalement couvrir cinq hôpitaux, est suivi dans quatre établissements sanitaires.
L’hôpital du Mali est le seul à ne pas observer la grève : ‘‘Pour cause d’indisponibilité, le secrétaire général du comité syndical de l’hôpital du Mali n’a pas pu signer le préavis et le déposer’’, nous explique Djimé Kanté, porte-parole du comité syndical de l’hôpital Gabriel Touré, principal syndicat à l’origine de cette grève.
Le CHU Gabriel Touré, l’hôpital dermatologique de Bamako, l’hôpital Point G et celui de Kati sont les quatre établissements sanitaires en grève. Les doléances des professionnels de la santé portent sur 12 points. Ils demandent principalement à ce que soient ‘’effectives les mesures de sécurité et de motivation du personnel dans le cadre de la lutte contre l’épidémie à coronavirus’’
L’amélioration des conditions de travail des CHU et hôpitaux concernés et le recrutement du personnel qualifié, sont autres doléances des médecins grévistes qui menacent d’élargir leur mouvement sur l’ensemble du secteur de la santé si une réponse adéquate n’est pas apportée au terme de ces 10 jours d’arrêt de travail.
Les négociations qui avaient échoué la veille occasionnant la tenue de la grève en cours, ont repris le mardi 02 mars entre le gouvernement et les médecins grévistes. Djimé Kanté, porte-parole des grévistes, garde espoir à ce que ce processus de dialogue porte fruit. Au cas contraire, dit-il, d’autres grèves un service minimum très restreint ne sont pas à écarter.
Du côté du gouvernement, Issoufi Maiga, chargé du dialogue social au ministère de la santé, cité par studio Tamani , rassure que ‘‘cette offre de dialogue est sincère et vise, selon lui, à trouver un compromis’’.
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