L'Indiscret

Du 21 au 22 décembre 2022 s’est tenu à l’hôtel Colibris de Bamako, un atelier de formation à  l’endroit de  29 journalistes, toutes de sexe féminin,  sur l’initiation à la citoyenneté environnementale et  l’action climatique.

Organisée par Mali-Folkcenter, cette rencontre avait pour objectif de favoriser l’acquisition de la connaissance sur la dégradation de l’environnement, ses multiples conséquences, en sensibilisant et promouvant l’engagement de la population concernant les actions climatiques.

Force est de constater qu’aujourd’hui les ressources naturelles subissent des pressions énormes  à cause des mauvais comportements.  Au nombre de ces mauvaises habitudes, l’on peut citer l’orpaillage, la coupe abusive des bois, la désertification, la dégradation du sol et de la végétation, la  pollution plastique.

Selon Dr Ibrahim Togola, directeur général de  Mali-Folkcenter, lors de cette session d formation, « il y a un risque énorme de développement durable. C’est pour cela que nous voulons trouver une solution à ce fléau. La sensibilisation est l’information importante mais la bonne information doit passer par les canaux appropriés, ce sont les hommes de médias », a-t-il dit avant d’ajouter: « Nous sommes très heureux d’avoir les femmes journalistes engagées pour vraiment les former, les doter d’outils adaptés afin qu’elles, à leur tour,  puissent faire un travail de formation de sensibilisation à l’intention des décideurs politiques, administratifs et à l’intention aussi de nos communautés ». .

Dans sa communication, le formateur Dr Nagalé Dit Mahamadou Sanogo a souligné que tout le bouleversement de la dégradation de l’environnement, du changement climatique,  est dû au comportement de l’être humain, à l’émission de gaz à effet de serre sur le sphère. En réfèrent aux catastrophes naturels plus particulièrement au Mali, des sécheresses, inondations sont généralement liées à l’émission de gaz à effet de serre.

Dr Sanogo a précisé que certes même si le Mali n’est pas parmi les grands pollueurs émetteurs des gaz a effet de serre qu’il reçoit  les conséquences dramatiques qui affectent son économie, la santé des Maliens,  leur ‘éducation et leur  nourriture : « Tout ce que notre environnement subit négativement nous revient de façon directe ou indirecte. Si le fleuve est pollué les espèces qui y vivent subissent des conséquences, ces mêmes espèces sont servis dans nos assiettes », a-t-il dit.

Selon Dr Sanogo, Il ya des synergies qui sont en cours sur le plan international pour que les pays  développés qui polluent plus l’environnement aident les pays en voie de développement avec des financements appropriés pour qu’ils puissent vraiment implémenter les activités d’adaptations et d’atténuation pour qu’ils puissent vraiment faire face aux changements climatiques.

Il est important, toujours selon Dr Sanogo, que les gens sachent  que les pays en voie de développement sont parmi les pays les plus vulnérables en terme de conséquences. De ce fait, l’implication dans les actions climatiques sont impératifs.

L’Etat doit vraiment adopter des technologies appropriées qui sont en harmonie avec le climat. Des technologies qui n’émettent pas assez de gaz à effet de serre. La contribution du gouvernement facilitera l’adoption et l’accès à ces technologies et à travers des campagnes de sensibilisation.

Comme par exemple, a-t-il aussi dit, le Mali a un grand potentiel en matière de radiation solaire alors pourquoi ne pas transiter vers la radiation solaire. Dans les ménages les femmes peuvent opter pour l’adoption des foyers améliorés au lieu d’utiliser du charbon ou bois de chauffe, mettre en place des poubelles recyclable au service public et privé, reboisement.

Pour lui  » les actions citoyennes ne sont rien d’autre que ceux que nous avons appris sur la dégradation de l’environnement qui peuvent vraiment apporter du changement dans le secteur qui pollue l’environnement,  qu’on parvienne agir et pousser les autres aussi à agir, à lutter contre la deforestation, la production de bois de chauffe et charbon qui contribue nuisiblement à la dégradation de notre environnement, défrichage des arbres par les agriculteurs ».

A rappeler que l’ONG Mali-Folkcenter est une ONG nationale créée en 1999, sur financement de l’ambassade de la Suède au Mali. Elle  évolue sur trois axes d’intervention le premier est la gestion des ressources durable, le 2eme axe  porte sur   la promotion des énergies renouvelables et  l’utilisation durable des ressources naturelles et le 3eme axe est l’économie locale et l’entreprenariat des jeunes.

Bibatou Coulibaly