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Bamako : Ces produits locaux un peu rares et chers

Actuellement  à Bamako, la capitale malienne, l’accès à certains produits issus de l’activité agricole, est un peu difficile pour certains ménages. En cause, leur prix élevé.

‘‘Je ne vends pas  de concombres depuis un certain temps. Le prix a doublé et  l’avoir aussi auprès des grossistes est un parcours de combattant’’, explique Mariam, vendeuse de légumes au quartier Djalakorodji à la périphérie de Bamako au nord. En temps normal elle se ravitaille au marché de Médine en commune II du district de Bamako.

‘‘Le prix du concombre a doublé’’, renchérit une autre vendeuse de légumes au quartier Dianguinébougou en Commune I du district de Bamako. Selon cette dernière le sac  de 50 Kg de concombres qui n’avait pas jamais atteint 5.000 Fcfa, est actuellement cédé entre 8.000 FCFA et 8. 500 FCFA.

Au  marché de Medine en Commune II, le plus grand coin de ravitaillement en fruits et légumes à Bamako, des grossistes que nous avons rencontrés reconnaissent également la rareté et la cherté du concombre. Selon nos informations recueillies sur place, ce phénomène est lié à l’abondance de la pluie  qui a détruit les  jeunes cultures.

Déjà en ce mois de septembre la ville de Bamako est approvisionnée en partie en concombres à partir de la région de  Sikasso, au sud du Mali. Ce qui a été rarement le cas.  En temps normal et en cette période de l’année, nous indique-t-on, les concombres consommés par les  populations de Bamako, proviennent des villages environnants. La différence entre les deux types de concombres  est que l’un est gros et court (Sikasso) et l’autre est  long avec un épinceur moyen.

Une autre raison qui explique la rareté du concombre, selon nos informations, est la cherté des intrants dont l’engrais.  Pour les mêmes raisons, le concombre n’est pas le seul produit local qui se fait rare et cher à Bamako. Le chou pommé l’est également.

Du côté des céréales,  depuis des mois les prix restent très élevés en attendant les nouvelles récoltes. A l’origine de cette situation la mauvaise pluviométrie de la saison écoulée et la crise sécuritaire principalement au centre du pays. Actuellement dans plusieurs localités du Mali, le sac de 100 Kg du maïs est cédé entre 27.000 et 31.000 FCFA. Et beaucoup de zones rurales se nourrissent actuellement en céréales à partir de Bamako, la capitale.

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