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CULTURE/Mali : Andogoly veut rebaptiser des rues

Les rues et de nombreuses places publiques ou édifices ne portent pas encore les noms des figures marquantes du pays, selon Andogoly Guindo, ministre chargé de la Culture. Le Mali vient de prendre l’initiative de faire la promotion de l’héritage que représentent ces figures importantes.

Dans les jours ou mois à venir, le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme procédera au baptême de lieux tenant compte de l’héritage sous-exploité du patrimoine culturel malien.

Il a déjà fait savoir qu’il existe un programme de rebaptisation de rues, espaces, édifices publics et monuments.

Le Mali, pays au passé glorieux, chargé d’histoire, de riches cultures et de civilisations anciennes, a regorgé de grandes figures qui ont dédié leur vie à la nation et demeurent à jamais dans la mémoire collective. Cependant, force est de reconnaître que de nombreux hommes et femmes exceptionnels qui ont réalisé des actions patriotiques sont tombés dans l’oubli.

C’est pourquoi, le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme envisage, à travers la Commission nationale de baptême des lieux publics, d’élaborer un programme de baptême et rebaptisation des rues, avenues, espaces publics et monuments aux noms de certaines grandes figures de l’histoire du Mali à Bamako et dans les capitales régionales. Il s’agit d’un programme qui met l’accent sur l’appartenance de la population à des figures historiques remarquables et exemplaires.

De nombreuses rues ou avenues de la capitale portent encore des noms de personnalités n’ayant rien à voir avec le patrimoine malien. Selon des observateurs, il y a des monuments et espaces publics rendant hommage à des colons pourtant connus pour leur cruauté envers la population locale au moment de la conquête coloniale. Ainsi, à la porte du palais présidentiel de Koulouba, il existe une place dédiée à des conquérants qui ont tué les figures de référence de l’histoire de la résistance coloniale.

A Ségou, il y a une place dédiée à Archinard, ce colon qui a mis fin au règne des Tall sur la ville et ses environs. Certains considèrent qu’entretenir l’image de ces colons revient à magnifier la pénétration coloniale.

Au même moment, ceux qui sont morts en défendant leurs terroirs sont inconnus, personne ne parvient à s’imaginer leur apparence physique. Il n’y aucun buste des résistants comme Samory Touré, Koumi Diossé, Firhoun ou encore Tiéba Traoré pour ne citer que quelques figures parmi des milliers de résistants.

M.T.

Source :  LE FOCUS