Guinée Équatoriale : Un Malien blessé lors de l’évasion dans une prison à Bata
Le jeune homme de 38 ans suit à domicile des soins traditionnels. Il n’est pas en mesure de se rendre dans un centre de santé faute de titre de séjour à l’origine de son arrestation.
Les faits se sont déroulés le samedi 17 décembre 2022 dans la prison d’un commissariat à Mondong, un quartier de la ville de Bata, ville portuaire et capitale économique de la Guinée Équatoriale. En détention pour faute de titre de séjour, des étrangers venus se faire fortune ont réussi à s’évader.
Selon nos informations il s’agit des étrangers arrêtés par les autorités équato-guinéennes qui en cette fin de l’année effectuent des patrouilles à la recherche d’autres nationalités sans titre de séjour. Parmi les évadés d’autres étaient en détention depuis près deux mois : ‘‘Les personnes arrêtées ne sont ni relâchées ni extradées vers leurs pays d’origine. Et pour nous les Maliens, les autorités consulaires qui doivent prendre avec celles d’ici (Guinée Équatoriale), sont absentes’’, nous indique une source sur place.
Selon la même source, l’évasion de la prison du commissariat quand les détenus excédés ont forcé la porte de secours s’ouvrant dans la cour déserte, loin du regard des geôliers. Après avoir réussi à défoncer la porte, ils ont escaladé le mur du commissariat d’environ six mètres à l’aide de leurs draps de couverture transformés en corde pour l’occasion. C’est dans cette foulée que le jeune malien a eu une jambe cassée. Il a été aidé par les siens à rejoindre son domicile où il suit des soins thérapeutiques.
A Bata, en Guinée Équatoriale, si tous les ressortissants étrangers font l’objet de contrôles et d’arrestations policières ces derniers temps, le cas des Maliens demeure préoccupant, faute d’intermédiaires entre eux et les autorités équato-guinéennes. Après cette évasion, selon nos informations, il reste environ une soixantaine de Maliens en prison, uniquement dans la province de Bata.
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Actuellement en détresse, de nombreux Maliens ont manifesté leur volonté de regagner le bercail. Ils ne souhaitent que Bamako dépêche un vol pour les ‘‘cueillir’’.
Lindiscret.net