Musique: Rokia Traoré entre deux justices
L’artiste chanteuse Rokia Traoré a été arrêtée en Italie à l’aéroport de Rome, suite à un mandat d’arrêt européen émis par la Belgique pour des accusations d’enlèvement et de prise d’otage liées à un différend de garde de sa fille. Cette situation a suscité une vague de soutien sur les réseaux sociaux. La justice malienne défend Rokia dans cette affaire depuis plusieurs années, puisque l’artiste a engagé une procédure au Mali.
La célèbre artiste a été arrêtée en Italie, où elle devait se produire au Colisée de Rome, suite à un mandat européen émis par la justice belge l’accusant d’enlèvement et de prise d’otage.
Selon des sources proches du dossier, Rokia Traoré a été arrêtée à l’aéroport Fiumincino de Rome, empêchant ainsi sa prestation prévue. La justice belge l’accuse d’avoir refusé de rendre sa fille en violation d’un jugement accordant la garde exclusive au père de l’enfant, Jan Gossens.
Cette affaire a déjà conduit à l’arrestation de l’artiste en mars 2020 à Paris. Depuis son arrestation, de nombreux messages de soutien affluent sur les réseaux sociaux en faveur de Rokia Traoré.
En dépit des démêlés judiciaires, la chanteuse avait obtenu un verdict favorable de la justice de son pays face à cette affaire. Ce nouvel incident vient amplifier les difficultés rencontrées par l’artiste pour se produire en Europe, la contraignant à privilégier les scènes africaines.
La situation de Rokia Traoré illustre les enjeux autour de la garde de son enfant et met en lumière les obstacles que peut rencontrer un artiste dans le cadre de contentieux familiaux internationaux.
Cet événement soulève également des questions sur les implications juridiques transfrontalières en matière de garde d’enfants et l’interconnexion des systèmes judiciaires européens.
A en croire des experts, les prochaines étapes de cette affaire restent incertaines, et la mobilisation en ligne en faveur de Rokia Traoré continue de s’intensifier, nourrissant un débat public sur le conflit entre vie professionnelle et familiale pour les personnalités publiques
Moctar Touré (l’hebdomadaire malien »Le Focus »)