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Santé : ‘‘Le diabète n’est pas lié qu’à la consommation du sucre’’

En prélude à la date du 14novemebre,  journée internationale de la lutte contre le diabète, les responsables de la direction générale de la santé et de l’hygiène publique étaient, jeudi 10 novembre 2022, face aux hommes de médias. Une rencontre qui s’inscrivait dans le cadre de la sensibilisation et de la mobilisation du grand public à propos des soins et des mesures préventives du diabète.

Cette  conférence de Presse était animée par  Dr Alou Bakayoko, représentant de la Direction Générale de la Santé et de l’Hygiène Publique (DGSHP), M. Kalifa Coulibaly, président de la Fédération Nationale des Diabétiques du Mali ( FeNaDim), Dr Fousseiny Dienta, de l’Association mère de la lutte contre le Diabète (AMJD), Dr Moïse N’guemini de la Santé Diabète (SD) et  Dr Bah Traoré, de la Société Malienne d’Endocrinologie et de Diabètologie (SOMED).  Comme thème retenu pour cette, il s’agit de  » Accès aux soins du diabète « .

  La salle de la conférence de Presse

Selon lui Dr Bah Traoré,  parlant du diabète,  ce grand mal se définit comme une hyperglycémie permanente, c’est-à-dire, une élévation du taux de sucre dans le sang de façon permanente. A ses dires, il existe trois formes principales de diabète que sont  le diabète de type 1 qui est très fréquent chez les enfants de moins de 35 ans, le diabète de type 2 qui est le propre des adultes et le diabète gestationnel qui survient chez les femmes enceintes.

Dr Bah Traoré ajoutera qu’il y a des signes cliniques du diabète : ‘‘Quand il y a excès du sucre dans le sang, la personne commence à sentir la fatigue même si elle ne travaille pas. Les cellules qui doivent recevoir du sucre n’en ont pas et les reins essayent de régler, c’est pourquoi la personne boit et urine beaucoup. La personne a de l’énergie pour aller à ses activités même si elle  n’a pas mangé car les cellules vont chercher leur énergie dans les muscles et dans les graisses. Toute chose qui amène la destruction des muscles et des graisses et  provoque tout de même l’amaigrissement et la perte de poids’’, a-t-il dit lors de cette conférence de presse.

Dans une telle situation, conseille Dr Bah,   Il faut venir au centre hospitalier pour doser le taux de sucre dans le sang de 8 heures à 12 heures de Jeun maximum, pour venir faire la glycémie à jeun et quand ça dépasse 1,26 g ou égal 1,26 g dans le sang, la personne est déclaré diabétique.

Parlant des facteurs de risques de diabète, Dr Bah TRAORE précisera que le diabète n’est pas forcément héréditaire : ‘‘Les enfants peuvent être probablement épargnés même si leur père ou mère développe  la maladie’’, a-t-l dit avant d’ajouter qu’il y a une différence entre le facteur de risque et la cause de la maladie car, précise-t-il,  le diabète n’est pas lié qu’à la consommation du sucre.

D’autres risques évitables ont été évoqués par Dr TRAORE qui sont  notamment la prise de l’âge à 45 ans. D’après  lui, les risques qui peuvent être modifiés sont le poids, l’alcool et le tabac chez les diabétiques de type 2. Un autre risque est l’excès de l’huile dans le corps, l’hypertension, la grossesse ou avoir un enfant de plus de 4 kilo, la mauvaise alimentation, et la sédentarité. Le diabète de type 2 est un problème comportemental.

Avant de développer la maladie, toujours selon Dr Bah TRAORE, il n’y a aucun moyen de prévention de diabète de type1, mais celui du  type 2 est comportemental et peut être prévenu à travers la bonne alimentation, des activités physiques et la pratique du sport. Ainsi, dit-il, pour un meilleur soin du diabète, la communication à travers les articles de presse est indispensable pour le changement de comportement en plus des médicaments.

La rupture de l’insuline dans les  centres de santé au Mali et dans les pharmacies est insoutenable d’autant plus que la vie d’un patient de diabète de type1 est liée à ce médicament sans cela c’est mort qui s’ensuivra, a-t-il regretté.

Souleymane Coulibaly